On entend parfois dire que « la souffrance est nécessaire pour devenir conscient, pour grandir, pour s’améliorer, pour avancer, etc… » Cette conception de la vie a beau être partagée par le plus grand nombre, il n’en reste pas moins que c’est une croyance à interroger.
Posez vous la question (sans tricher, hein, comme toujours, ici, chez les Dynamiteuses, où on tente de répondre aux questions avec le plus de sincérité possible pour soi-même) :
EST-CE QUE CETTE CROYANCE-LÀ ME PARLE : « LA SOUFFRANCE EST NÉCESSAIRE » ?
Si vous répondez « bah, oui ! », limite en soulevant les épaules comme si c’était une évidence, je vous invite avec respect et avec douceur à vous ouvrir à cette éventualité : c’est peut-être une croyance limitante.« La souffrance est nécessaire » est le genre de croyance qu’on hérite de nos éducations, qui nous teinte de par notre environnement social, amical, professionnel. Bref, le genre de croyance presque inconsciente qui pourtant oriente notre regard sur le monde.
Je vous invite à prendre l’exemple d’une femme qui accouche : la douleur est nécessaire pour faire naître son enfant. La souffrance, elle, est superflue.
La douleur serait un état lié aux changements. La douleur se traverse. Elle a par nature une durée définie dans le temps. La douleur permet de faire advenir quelque chose de nouveau, à l’image de la femme entrain d’accoucher qui sait que la douleur de l’enfantement est une douleur transformative.
Alors que la souffrance est une interprétation de la douleur. Elle peut même empêcher l’évolution. Elle peut même exister au-delà de la période de douleur.
PETITE EXERCICE POUR CHACUNE D’ENTRE NOUS EN CETTE VEILLE DE WEEK-END :
– Faire la liste de mes douleurs,- Associer à chaque douleur la souffrance qui peut en découler,- S’interroger ensuite pour prendre la mesure de ce qui est nécessaire (et qui avance) et de ce qui est superflue (et qui entretient mes blocages).